Bhur Gong - Tri Bhuwana
pour gamelan et voix
de Philippe Boivin
Distribution
Claire Gouton, Kaoli Isshiki voix solistes
Gamelan Bintang Tiga ensemble instrumental
Gaston Sylvestre direction artistique
Katy Basset conseil musical
coproduction
Gamelan Bintang Tiga ensemble instrumental
Gaston Sylvestre direction artistique
Katy Basset conseil musical

Notice
Tri Bhuwana
est un projet à la croisée de deux cultures, occidentale et
indonésienne. D’un côté, le gamelan de style Kebyar, orchestre le plus
courant à Bali, est un "instrument-orchestre" composé de vingt-cinq musiciens,
jouant sur un instrumentarium constitué de métallophones, xylophones,
gongs et percussions. De l’autre côté, l’ensemble vocal et instrumental
Musicatreize, célèbre par la qualité et variété de son répertoire
contemporain. L’œuvre en création de Philippe Boivin réunit ces deux
traditions.
"Tri bhuwana", dans la cosmologie hindou-bouddhique de Bali, sont les trois états, les trois mondes, présents en tout être, réunissant dans une même identité le tout et ses parties, dont la prise de conscience aboutit à l’éveil. C’est précisément ce que symbolise l’instrument-orchestre qu’est le gamelan dans la tradition balinaise.
La richesse des timbres et la construction musicale menée par Philippe Boivin, son inventivité, sa forme cyclique et ses rythmes plongent l’auditeur dans un imaginaire musical hybride. Dans cette rencontre, la question de l’altérité, comme ferment d’une inspiration renouvelée, reste essentielle.
"Tri bhuwana", dans la cosmologie hindou-bouddhique de Bali, sont les trois états, les trois mondes, présents en tout être, réunissant dans une même identité le tout et ses parties, dont la prise de conscience aboutit à l’éveil. C’est précisément ce que symbolise l’instrument-orchestre qu’est le gamelan dans la tradition balinaise.
La richesse des timbres et la construction musicale menée par Philippe Boivin, son inventivité, sa forme cyclique et ses rythmes plongent l’auditeur dans un imaginaire musical hybride. Dans cette rencontre, la question de l’altérité, comme ferment d’une inspiration renouvelée, reste essentielle.
Philippe Boivin

"Il aime les sons forts, comme chauffés au soleil, et aussi le souffle
léger des voix qui traversent l'instrument, les multiphonies fragiles,
les silences, les résonances, certains échos tenus qui en disent autant
que les moments où l'énergie coule à flots. Il y a aussi un amour
lointain du free-jazz, et une orchestration à facettes, à moments
presque monodiques, rugueux, où il explore minutieusement les alentours
d'un son."
Michel Thion.
Son catalogue comporte actuellement une trentaine d’œuvres, du solo au grand orchestre, avec une prédilection pour les formations instrumentales homogènes et la musique de chambre.
"La musique contemporaine en France"
Chroniques de l'AFFA

Création des deux premiers volets les 19 et 20 Avril 2013 à Marseille et Grenoble ; création du 3e volet en 2016
Regarder
par Philippe Boivin et Kati Basset,
enregistrée à Grenoble le 20 Avril 2013
au festival Détours de Babel dans la salle Olivier Messiaen.
Cymbalum Mundi
pour six musiciens et un set de gamelan
d'Henry Fourès
Distribution
Gaston Sylvestre, Brigitte Sylvestre, Théo Merigeau, Jérémie Abt, Sven Clerx, Benoît Regnault
Note d'intention
"La
percussion n’est pas un instrument, mais un multi instrument,
expression d’un monde où le sacré se mêle au profane, le savant au
populaire et où les principes d’une lutherie du bois, de la pierre, de
la peau, du fer comme des alliages les plus précieux participent d’un
rituel du sonore qui au delà des cultures, structure l’espace (de la
nature comme de la salle de concert) et le temps (celui de la journée de
l’homme comme celui de l’éternité du divin).
Le principe même du gamelan, dans sa conception et sa pratique, est l’expression même d’une micro société où chacun a sa juste place.
Écrire pour ce monde ou une partie de ce monde, ce qui ici est mon choix, est seulement tenter – à partir d’une immersion dans la tradition orale qui le construit – d’en proposer une autre structuration de l’espace et donc de la perception d’un autre déroulement du temps.
C’est que l’on ne passe pas d’un rituel social et sacré ou culture et vie ne font qu’un à celui d’une salle de concert, naïvement animés par le seul désir d’une translation des mondes.
Par le sonore, l’élément qui nous lie, il faut repenser les fonctions, l’espace, le rapport à la durée.
Il faut re-composer."
Le principe même du gamelan, dans sa conception et sa pratique, est l’expression même d’une micro société où chacun a sa juste place.
Écrire pour ce monde ou une partie de ce monde, ce qui ici est mon choix, est seulement tenter – à partir d’une immersion dans la tradition orale qui le construit – d’en proposer une autre structuration de l’espace et donc de la perception d’un autre déroulement du temps.
C’est que l’on ne passe pas d’un rituel social et sacré ou culture et vie ne font qu’un à celui d’une salle de concert, naïvement animés par le seul désir d’une translation des mondes.
Par le sonore, l’élément qui nous lie, il faut repenser les fonctions, l’espace, le rapport à la durée.
Il faut re-composer."
Henry Fourès, Décembre 2014
Henry Fourès

"Saveurs, soleil, la musique de Fourès est extraordinairement sensuelle et élaborée.
Pour ce savant pianiste, assis sur la barrière séparant le jazz du contemporain et se moquant bien des barrières, sa musique est un peu l’élixir du Révérend Père Gaucher, redistillé par un enfant illégitime de Tex Avery et de Billie Holiday qui aurait fumé du free-jazz étant petit. Caustique, rocailleux, débarrassé des scories de l’écriture, mais non des joies de l’ornementation sauvage, il touche à l’essentiel."
Pour ce savant pianiste, assis sur la barrière séparant le jazz du contemporain et se moquant bien des barrières, sa musique est un peu l’élixir du Révérend Père Gaucher, redistillé par un enfant illégitime de Tex Avery et de Billie Holiday qui aurait fumé du free-jazz étant petit. Caustique, rocailleux, débarrassé des scories de l’écriture, mais non des joies de l’ornementation sauvage, il touche à l’essentiel."
In AFAA « La musique contemporaine en France »
Site personnel : http://henryfoures.com
Spin
pour gamelan et éléctronique
d'Eryck Abecassis
Distribution
Gamelan Bintang Tiga ensemble instrumental
Gaston Sylvestre direction artistique
Gaston Sylvestre direction artistique
Note d'intention
"Projeter
d'écrire pour le gamelan, où même tout instrument d'une autre culture,
c'est accepter en partie certains renoncements. Pertes d'un côté,
sublimes découvertes par ailleurs dans une approche quasi à l'inverse de
nos habitudes d'aborder le jeu. Le Gamelan transporte avec lui sa
culture avec force et brillance. Son aveuglante énergie, rien qu'à le
contempler, préfigure déjà aux sons possibles.
Spin
est un terme de la physique quantique, comme la masse ou l'énergie. Ici
il est utilisé comme un terme évoquant les explorations d'un sentiment
de rotation.
Vitesse, angle, changement d'angle, et superposition de vitesses. Le spin pourrait aussi être un terme mesurant la rotation des êtres humains les uns autour des autres, une sorte de danse universelle des êtres, une danse sans fin mue par leurs sentiments, leurs désirs où leurs violences. Mon spin composé aura pour effet de mettre en mouvements les différentes membranes du gamelan et celle des hautparleurs.
Aux membranes du gamelan, je veux juxtaposer celles d'un unique système de hautparleurs — pas de spatialisation électroacoustique, le gamelan de part sa surface spatialise naturellement — un instrument vertical, un invité électronique, un seul et puissant rotem, qui va dialoguer, de manières rythmiques et timbrales avec l'instrument acoustique. Une tour de haut-parleurs, en une spatialité rayonnante contrastant avec celle toute horizontale du gamelan.
Mais si l'électronique n'ira pas dans le domaine "spatial" du gamelan, celui-ci viendra explorer les spectres créés par la synthèse analogique, en prêtant sa masse métallique et ses harmonies encore inouïes pour nous. Cela par le jeu de tenues ou de modes non conventionnels à l'instrument. J'avais déjà lors de ma pièce Kloch à Poitiers, réalisé un tenuto sur une cloche de deux tonnes, bref un son qui n'était probablement jamais sorti de cet instrument destiné à l'origine à être percuté.
Chaque culture a ses monstres instrumentaux, nous avons inventé l'orgue, les Balinais ont le gamelan, et c'est précisément cette démesure que je veux mettre en action, avec l'aide d'un autre de nos monstres modernes, la synthèse modulaire analogique contrôlée par l'informatique."
Vitesse, angle, changement d'angle, et superposition de vitesses. Le spin pourrait aussi être un terme mesurant la rotation des êtres humains les uns autour des autres, une sorte de danse universelle des êtres, une danse sans fin mue par leurs sentiments, leurs désirs où leurs violences. Mon spin composé aura pour effet de mettre en mouvements les différentes membranes du gamelan et celle des hautparleurs.
Aux membranes du gamelan, je veux juxtaposer celles d'un unique système de hautparleurs — pas de spatialisation électroacoustique, le gamelan de part sa surface spatialise naturellement — un instrument vertical, un invité électronique, un seul et puissant rotem, qui va dialoguer, de manières rythmiques et timbrales avec l'instrument acoustique. Une tour de haut-parleurs, en une spatialité rayonnante contrastant avec celle toute horizontale du gamelan.
Mais si l'électronique n'ira pas dans le domaine "spatial" du gamelan, celui-ci viendra explorer les spectres créés par la synthèse analogique, en prêtant sa masse métallique et ses harmonies encore inouïes pour nous. Cela par le jeu de tenues ou de modes non conventionnels à l'instrument. J'avais déjà lors de ma pièce Kloch à Poitiers, réalisé un tenuto sur une cloche de deux tonnes, bref un son qui n'était probablement jamais sorti de cet instrument destiné à l'origine à être percuté.
Chaque culture a ses monstres instrumentaux, nous avons inventé l'orgue, les Balinais ont le gamelan, et c'est précisément cette démesure que je veux mettre en action, avec l'aide d'un autre de nos monstres modernes, la synthèse modulaire analogique contrôlée par l'informatique."
Eryck Abecassis

Ses nombreuses collaborations le mènent
de la scène au cinéma, en passant par le théâtre de rue, où il développe un style en marge des courants
traditionnels et d'une certaine forme "contemporaine" établie - un
regard nourri d'autres pratiques, écoutes, habitudes de représentations
et le refus d'un certain académisme moderne. Sa recherche se nourrie actuellement d'un intérêt croissant pour la "noise music", tant au
niveau compositionnel, qu'instrumental (hybridation d'instruments et
synthèse sonore).
Son site personnel : www.eryckabecassis.com
Son site personnel : www.eryckabecassis.com
Cymbalum Mundi, Spin et Bhur-Gong - Tri Bhuwana
bénéficient du soutien du Conseil Artistique à la Création, aide aux musiques savantes de la Région PACA
